Ici, la nature règne sans partage. Les îles du nord sont spectaculaires, verticales, indomptées. On y sent le vent du large, la solitude noble des villages suspendus entre mer et ciel. Ce territoire offre aux voyageurs une beauté brute, sauvage et saisissante. C’est le bout du monde… et le début de l’émerveillement.
Son nom signifie “l’île aux oiseaux” : Fugloy est un sanctuaire naturel, notamment pour les macareux. L’île n’abrite qu’un village actif, Kirkja, tourné vers la mer et battu par les vents. Les sentiers escarpés serpentent entre falaises, crêtes et prairies hautes. C’est une île que l’on atteint par bateau… et que l’on quitte à regret.
Accessible uniquement en ferry ou en hélicoptère, Svínoy est peu habitée et profondément rurale. Le petit village s’étire au fond d’un fjord isolé, entouré de landes et de falaises basses. Un vieux cimetière viking, une église simple, et des moutons partout. L’île semble ne pas avoir bougé depuis des siècles — parfaite pour une immersion hors du temps.
À l’extrémité nord-est, Viðoy est une île longiligne dominée par des falaises vertigineuses. L’Enniberg, à 750 m, est l’un des plus hauts caps maritimes d’Europe. Depuis le village de Viðareiði, le plus septentrional de l’archipel, un sentier grimpe vers ce promontoire d’où l’on embrasse tout l’Atlantique. Un lieu qui impose le silence, même aux plus bavards.
Kunoy est l’une des îles les plus étroites mais aussi les plus hautes de l’archipel, avec plusieurs sommets culminant à plus de 800 m. Son village principal fait face à Kalsoy, et un sentier longe la crête de l’île sur plus de 6 km. On y trouve également l’une des très rares forêts des Féroé, plantée dans les années 1910. Une destination parfaite pour une marche contemplative et panoramique.
C’est ici que se trouve Klaksvík, deuxième ville des Féroé (environ 5 000 habitants), nichée au fond d’un fjord. On y découvre un port actif, une église contemporaine en pierre, et une ambiance jeune et créative. C’est aussi le carrefour vers Kunoy, Viðoy, Kalsoy et Fugloy, grâce à un réseau de tunnels et de ferries. Le contraste entre activité urbaine et nature omniprésente y est frappant.